Patrick Hébrard
Jour de colère
2006
vidéo-sculpture, version monobande de 11 minutes
Patrick Hébrard se sert de la vidéo pour exposer des données qui relèvent plutôt du champ de la sculpture et plus largement de notre rapport à l'espace. Ses expérimentations filmées sont une façon de révéler les forces, les pressions, les mouvements et les vitesses qui agissent sur un corps.
Jour de colère a comme hypothèse initiale, comme projet, de déconcerter le regard du spectateur. Ainsi une feuille trouée de couleur rouge passe de façon régulière devant l'objectif de la caméra vidéo. Inclure des trous dans les images filmées donne un résultat d'une grande violence où le corps visible dans l'image semble soumis à une tempête, une tornade, des forces inconnues.
En détournant la technique du numérique pour l'amener aux origines du cinéma, des images anodines se métamorphosent en images de guerre ; « la violence du mode de filmage se transmet à ce qui est filmé » et nous plongeons dans l'absurde et le canular.
Sabrina Lestarquit (réalisation et prise de vue)
Benoît Mars (montage)
17/16
2014
vidéo de 30 minutes
La proposition de l'artiste tend à souligner l'implication des personnes qui font la ville, dans le fonctionnement de celle-ci, à petite, moyenne ou grande échelle. Pantin réunit sur son territoire des corps de métiers qui forment un ensemble combinatoire très hétéroclite.
Ce film, concentré sur une attitude physique et sur l’outil principal et élémentaire que sont les mains, souligne la similarité et la répétition des gestes dans 17 métiers filmés et synchronisés sur 16 écrans. Les films ont été réalisés sur 60 minutes.
60 minutes étant le référent comptable du temps de travail. Le montage synchronisé des gestes devient un film de 30 minutes "17/16".
Une installation vidéo de ce film a été projetée dans le cadre de l'exposition Ville en Images Devenue_Corps Politiques au théâtre du Fil de l'Eau de Pantin en octobre 2014.
Découvrez les autres oeuvres de l'artiste présentes dans le fonds d'art de la ville :
Ok, c'est recto verso / Lorsque le soleil fut couché / Black Bird