Hach tag
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Cote :
OAP/328
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Dates :
2017
- Format : Acrylique sur toile 65 x 65 cm
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Biographie ou historique du producteur :
LA BIO
Julien Pelloux est né en 1977 à Versailles. Diplômé des Beaux-Arts en 2003 (atelier de Bernard Piffaretti), il obtient une bourse de fin d'études à Toronto et expose au Hunter Collège de New York l'année suivante, dans le cadre d'un échange international d'école d'art. Installé à Pantin depuis 2006, il a implanté son atelier d'abord au Ventre de la Baleine et ensuite au 6b de Saint-Denis, lieu pour lequel il a réalisé des œuvres in situ et organisé l'exposition Superstructure en 2014. Il reçoit le prix de peinture novembre à Vitry en 2012.
Parallèlement à sa pratique picturale, Julien Pelloux explore le champs de la pédagogie en enseignant l'art plastique dans des collèges et lycées du 6e arrondissement de Paris. Il poursuit aujourd'hui ce travail de transmission à travers l'animation d'ateliers périscolaires à destination des enfants, pour l'association Art Exprim. Julien Pelloux vit à Pantin.
LA DÉMARCHE
Les peintures de Julien Pelloux sont réalisées au scotch de masquage et conçues selon des jeux de symétrie axiale. Ses tableaux poursuivent une réflexion autour de l'abstraction géométrique en questionnant ses modes et ses usages. Les formes qu'empruntent les compositions des tableaux font dialoguer des univers langagiers éclectiques et mettent en tension l'esprit minimaliste (l'aspect physique ou formel) avec une recherche sémantique qui s'intéresse aux perceptions d'ordre intime et métaphorique.
Très marqué par les avant-gardes russes (notamment Malevitch), Pelloux est aussi proche de la peinture abstraite américaine et du constructivisme. « Dans ces courants, l'idée d'une couleur qui soit en même temps forme libérée et manifeste pour elle-même m'intéresse beaucoup » confie l'artiste. Tous ces courants représentent pour lui des inspirations pleines d'utopies, d'un point de vue autant social qu'esthétique.
La réflexion sur la forme est au cœur du travail de Pelloux : dans ses peintures elle est fixe et pourtant le mouvement y est toujours glissé par la disposition des lignes et les chemins que le regard du spectateur y opère. Les recherches de Pelloux convergent vers des formes se suffisant à elles-mêmes, comme les lettres de l'alphabet. « Il s'agit en effet de formats à l'opposé d'une forme libre puisque extrêmement codés et conventionnels, régis par des règles de typographie très strictes. Je me suis donc amusé à regarder la lettre avec un regard constructiviste, indépendant du message et de l'utilisation. J'ai essayé d'évacuer les conventions et cela a été un choc. Mes premiers travaux aux Beaux-Arts portaient principalement sur l'alphabet et sa confrontation à la liberté : essayer de voir l'affranchissement dans les contraintes d'une lettre. C'est quelque chose que je porte intimement, à cause ma légère dyslexie je crois ».
Malgré ce que l'on pourrait croire, les tableaux de Pelloux parlent de l'intime et à l'intime du spectateur, toujours en gardant à l'esprit qu'« il n'y aurait pas de peinture s'il n'y avait pas besoin de peinture et [que] le langage ne pourra jamais recouvrir cela ».
À côté des lettres et des mots, Pelloux a aussi porté son attention sur d'autres formes issues de récupérations : les images de catalogues informatiques des années 1980. Ces visuels compilés en listes destinés à la communication informatique interrogent l'artiste en tant que modalités de langage et icônes représentatives qui servent à illustrer un discours.
(sources : site internet de l'artiste ; interview réalisée par le pôle Mémoire et patrimoine le 17 avril 2020)
LES ŒUVRES
« Cette série de peintures réalisées en 2017 se distingue par la simplicité d'un contenu unique. J'interprète au moyen d'une technique au scotch à la peinture acrylique ces compositions aux rythmes toujours en mouvement pour adresser au spectateur des formes à sa mémoire. J'utilise un vocabulaire abstrait géométrique pour évoquer l'image d'une réalité concrète. Je peins pour instaurer un contexte, véhiculer une humeur, déjouer une attente et retrouver la fraîcheur.
Le tableau dialogue avec l'attention du spectateur : ni abstrait, ni décoratif leur statut s'apparente à la syntaxe d'une langue oubliée contenue dans leur composition. Les titres sont matières à interprétation. « Hach tag » reprend le signe graphique dièse. Son traitement minimal en relief l'apparente à une enluminure. La fonction en musique d'élever d'un demi-ton chromatique la note devant laquelle il est placé m'intéresse pour l'attente de contenu qu'il suscite. Les registres des sciences naturelles ou du quotidien tissent des rapports qui parlent un peu comme une phrase avec des conjonctions, des sujets et des verbes. »
(source : texte écrit par l'artiste)
POUR ALLER PLUS LOIN
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Modalités d'entrée :
Achat à l'artiste à Pantin, en 2019.