Sans titre, série "Revue de détail"
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Cote :
OAP/220
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Dates :
2011
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Format :
Dimensions : 40x30 cm
Genre/Carac. phys. : photographie noir et blanc numérique
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Biographie ou historique du producteur :
LA BIO
Vincent Bossard vit à Pantin.
LA DÉMARCHE
Les œuvres de l'artiste fonctionnent souvent en diptyques : deux images sont juxtaposées et par leur simple assemblage le spectateur est engagé dans une quête de sens et de liens entre les deux photos. Les objets représentés se mettent alors à approcher et tester leur significations réciproques. Le spectateur s'aventure dans des aller-retours perpétuels qui recèlent autant d'histoires et de possibilité d'existence des œuvres de Bossard et évoquent toujours une troisième image, mentale, propre à chacun.
L'ŒUVRE
En philosophie, un rhizome concept théorisé par Félix Guattari et Gilles Deleuze est un système au sein duquel les éléments n'évoluent pas de façon hiérarchique et ascendante, mais bougent uniquement à l'horizontale et se développent par nœuds non subordonnés les uns aux autres.
« Au principe du devoir de précaution, il y a ces lieux de la voie publique soustraits au passage délimité par des rubans de balisage, les rubalises. Elles signalent l'occupation des sols.
En rouge et blanc elles intiment le réflexe d'évitement voire alertent l'instinct de conservation - contraignant la ligne du passant. Et pourtant le sérieux me manque à observer la mise en garde de ces bordures flottant à l'inertie du vent.
Sur des périmètres de sécurité file le ruban en polyéthylène résistant, délié et noué aux reliefs du tissu urbain et de ses espaces verts.
Dans ces espaces, je remarque les arbres réquisitionnés à l'appui de la rubalise, substituant la nature végétale - aménagée pour l'agrément public - à l'office commun du poteau.
Ainsi, troncs et écorce doivent-ils leur naturel aux inflexions d'un réseau de bandes plates. Et en regard des étendues qu'elles circonscrivent, je considère ces seyantes clôtures dessinées à la pointe sèche un effet de sensation, plus que de raison comme protocole frivole.
Sinon par quelle opération paradoxale le fluide de l'atmosphère pourrait-il être attaché et ficelé dans l'air clair ?
Et quelle légitimité accorder à ces surfaces ligotées, assignées à rien, où tout ce qui s'y voit est défendu d'être vécu ?
Une précipitation s'accomplit, non pas physique ou chimique, mais magique, à la manière des vessies pour des lanternes : la métamorphose de ces lieux avérés en scènes inventées.
Ces espaces vacants, où toute vie n'est pas dépensée, offrent à ma convoitise une terre à occuper.
Une culture prolifique s'impose à ces prés carrés, un rhizome. »
(source : texte de l'artiste, 2009)
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Modalités d'entrée :
Convention dans le cadre de l'exposition « Revue de détail » au Pavillon en 2011.
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Documents en relation :
OAP219