Nous les souffrons...
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Cote :
OAP/213
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Dates :
2010
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Format :
Dimensions : 50x70 cm
Genre/Carac. phys. : technique mixte sur papier
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Biographie ou historique du producteur :
LA BIO
Miquel Mont naît à Barcelone en 1963. Il vit à Paris et travaille à Pantin, il expose en France et en Espagne.
Mont travaille par superposition de couches de peinture, de papier ainsi que de mots et d'images.
Son attention se concentre sur la matière et le support de la peinture : ses créations doivent être envisagées avant tout comme des objets. Proche des réflexions du mouvement Supports/Surfaces, le peintre catalan montre une approche théorique de sa pratique picturale, en s'appuyant sur les aspects tout aussi optiques que tactiles des éléments qui composent ses œuvres.
LA DÉMARCHE
« Les collages idéologiques ».
« Une image, très souvent prélevée de la presse quotidienne, un texte et une mise en page graphique, parfois sur de papiers journaux peints, sont souvent les trois éléments qui composent les collages.
La relation entre ces éléments est faite par leur proximité temporelle. Le texte, issu de lectures diverses, est mis en rapport avec l'image et la mise en page du support.
Il n'y a pas de recherche précise d'un sens plus construit, plus réfléchi, précédant la mise en forme donnée par le collage.
Partant du principe que toute relation image-texte génère du sens même le plus abscons , l'idée est d'essayer de donner le plus d'ouverture possible à cette relation sémantique.
Les sources de textes sont délibérément cachées pour ne pas faire « autorité » de citation. Les pages de journal utilisées renvoient au formats usités dans la presse, les couleurs sont appliquées en aplats. La discontinuité propre du collage permet aussi de mettre en avant la faculté des textes, des mots, à mettre en absence les choses, les faits, et par extension, les images. Cet investissement du collage, de par sa rapidité de réalisation, sa transparence du geste et son immédiateté, est assimilée à une pratique du dessin.
Au fil du temps*, la production de ces collages s'est apparentée de plus en plus à un journal de pensée. Un journal de tout ce qui se trouverait sous-jacent à ma pratique d'artiste, de peintre réfléchissant à certaines abstractions de la peinture.
Il est fort probable que les raisons qui m'ont poussé à refuser l'image dans la peinture, à réaliser des peintures emmurées, ou à réfléchir au dispositif, soient plus perceptibles dans l'ensemble hétérogène de ces travaux. Et alors, la polysémie dérivée du collage et de son accumulation, deviendrait une image mentale de ce négatif de la peinture, de la face cachée de son travail.
* Ce travail, commencé en 1995 fait partie d'une pièce en perpétuel devenir appelée Le Cabinet de Desseins . Les « Collages Idéologiques » (et les Carnets Photos) constituent peut-être sa partie la plus intime.
Le Cabinet des Desseins est une pièce en perpétuel changement qui comprend une large sélection de collages, dessins, projets, dispositifs, collages muraux, carnets de photographies, etc.
Le terme « dessein » prend ici le sens du disegno italien : tout ce qui contribue à visualiser une idée, un projet, une proposition, une image ou une situation qu'on veuille développer.
De cette façon, Le Cabinet des Desseins se présente comme une profusion hétérogène d'éléments, accrochés au mur ou disposés sur des tables, étagères, établissant des relations formelles de ressemblance ou de différence, horizontal-vertical, de dissemblance, d'articulation et superposition d'où surgissent de multiples niveaux de sens.
Son propos est de montrer en quelque sorte le travail de la pensée, une pensée travaillant, en action, toujours inachevée, toujours en transformation. Une espèce de figure impossible à figer, semblable en ceci à l'Atlas Mnemosyne d'Aby Warburg. »
(source : texte de l'artiste)
L'ŒUVRE
Nous les souffrons... fait partie de la série « Collages idéologiques », commencée par Miquel Mont dans les années 1990.
Dans l'œuvre, l'artiste agence les plans opaques et transparents, en jonglant entre la matérialité de la peinture et les allers-retours intellectuels à travers images et paroles. L'œuvre qui résulte de ce procédé ne vise pas à nous émouvoir, ni à nous interpeller par sa signification : l'interprétation, semble nous dire Mont, est notre affaire.
POUR ALLER PLUS LOIN
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Modalités d'entrée :
Achat à l'artiste dans son atelier de la Sernam à Pantin, en 2010.
Série des « collages idéologiques ».
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Documents en relation :
OAP212