Jeune homme au cartable et baskets noires et blanches
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Cote :
OAP/180
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Dates :
octobre-novembre 1999
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Format :
Dimensions : 60x70 cm
Genre/Carac. phys. : photographie noir et blanc
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Biographie ou historique du producteur :
LA BIO
Né en 1951 à Mamers dans la Sarthe, Hervé Rabot vit près de Paris. Architecte de formation, il exerce son métier jusque dans les années 1980, pour ensuite consacrer plus de temps à des projets artistiques dans le cadre de missions photographiques. Il est lauréat de la fondation nationale de la photographie en 1983, du prix Niepce en 1985 et boursier en 1986 « Villa Médicis hors les murs ». Il assure entre autre la direction artistique du Mai de la Photo 1996 de Reims et celle du festival Photos&Légendes de 2004 à-2006 de la ville de Pantin. Il est responsable d'ateliers de photographie à l'E.R.B.A Rennes de 1990 à 1997, et parallèlement, il est pofesseur d'enseignement artistique puis directeur de l'école municipale d'arts plastiques de la Ville de Pantin jusqu'en 2016.
LA DÉMARCHE ET L'ŒUVRE
En 1999, Rabot s'installe pendant quelques heures dans un appartement situé au croisement de la rue Hoche et de la rue du Congo à Pantin. Appareil photo à la main, il suspend le travail photographique obsessionnel qu'il réalise depuis quinze ans autour d'un roncier, pour observer ce qui arrive dans la rue et répondre ainsi à la commande du pôle mémoire et patrimoine pour l'exposition « Vu, lu et entendu d'ici », qui voulait montrer le regard des artistes pantinois sur la ville.
La série, composée de six clichés, se situe à la marge du travail habituel de l'artiste. Il s'agit presque d'une parenthèse récréative qui le plonge dans la contemplation d'un quartier pantinois en pleine évolution le centre et qui montre des éléments architecturaux typiques de l'habitat des années 1930. Il ne s'agit pas seulement d'un travail sur l'architecture : dans les photos prises par Hervé Rabot dans la continuité d'une journée, « comme un petit film », l'artiste compose les éléments (immeubles et bandes du passage clouté) comme des lignes graphiques. Les figures humaines constituent, quant à elles, l'élément perturbateur du cadre visuel créé par l'artiste : elles sont quasiment toujours hors des clous.
Le format choisi est carré. Il permet de bien concentrer l'image jusqu'à la rendre tournoyante. Le carré devient comme un cercle, accentue l'aspect graphique et, par conséquence, le rôle perturbateur des figures humaine dans cet équilibre visuel. Les lignes de force sont donc dans l'image et non dans le format.
Rabot, comme à son habitude, se fixe pour ce travail une règle du jeu et se concentre sur le même sujet : comme un oiseau perché sur un arbre il entretien avec la contemplation un rapport privilégié, dans le but de garder un regard distancié sur la réalité qui l'entoure.
POUR ALLER PLUS LOIN
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Modalités d'entrée :
Commande du pôle Mémoire et patrimoine dans le cadre de l'exposition « Vu, lu et entendu d'ici » en 2000.