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Christ en croix

  • Cote :

    OAP/17

  • Dates :

    XVIIe siècle

  • Format :

    Dimensions : 129,5x94 cm

    Genre/Carac. phys. : huile sur toile

  • Biographie ou historique du producteur :

    Le Christ n'est pas encore mort, peu de trace des souffrances et des stigmates du supplice, la paisible et douce expression du visage est encore accentuée par le rayonnement de l'auréole. Dans l'esprit de la Contre-Réforme l'accent est mis sur le Christ, seul personnage de la composition, beau, préservé, à l'image de son âme. La souffrance est dépassée, le déhanchement du corps qui ne s'affaisse pas sous son poids est signe d'acceptation du sacrifice, d'obéissance au Père. Le fonds sombre accentue l'éclat des surfaces lisses de ce corps du Christ songeur, annonciateur de la Résurrection et souligne sa dimension divine.

    Le paysage est le décor de phénomènes naturels exceptionnels et souligne le caractère dramatique et unique de l'instant représenté. La ligne d'horizon du paysage, très basse, partage le tableau en une grande zone de ciel et une mince bande de terre. La croix, vue en légère contre-plongée, prend une dimension monumentale et semble dominer la Terre. C'est le triomphe de la croix sur la mort et le péché originel. Ce dernier est rappelé par la présence à son pied du crâne d'Adam et du serpent.

    La question du modèle et des influences est entière pour ce tableau. Dans l'inventaire de 1878, il apparaît avec la mention «École française, d'après Rubens». Cependant cette référence à l'œuvre de Rubens, pas toujours très fiable, est très fréquente dans les inventaires des XVIII e et XIX e siècles. Rubens a mis en place une vaste opération de diffusion de son œuvre peinte par le biais de la gravure qui sert en France de modèle à de nombreux tableaux d'église. Ainsi l'élégance de la draperie du Christ, son envol de style baroque, la position des jambes, la partie inférieure du tableau sont très proches des crucifixions de Rubens. Mais ici on ne retrouve pas le naturalisme des corps du peintre flamand.

    L'influence espagnole, avec la présence d'un palmier et la forme de l'église n'est pas à négliger. Le premier tableau de Christ en croix isolé, est l'œuvre de Pacheco, le maître de Vélazquez, au début du XVII e siècle avec des pieds parallèles fixés par deux clous. Cette position caractéristique sera reprise par tous les grands maîtres de la peinture espagnole de Vélazquez à Zurbaran. De même, est espagnole la valorisation de la noblesse du corps du Christ.

    Enfin la présence, dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Valencienne, d'un tableau assez proche stylistiquement incite à mentionner la piste italienne comme autre possibilité d'influence.

  • Historique de la conservation :

    Classé monument historique par arrêté du 11 juin 1990.

    Restauré en 1997.

  • Modalités d'entrée :

    Provient de l'église Saint-Germain. Retrouvé dans les ateliers municipaux en 1987.

  • Autres données descriptives :

    Mentionné dans l'inventaire de Louis Chaix de 1878 : "le christ" situé dans la nef.

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