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La défense de Pantin en 1814

  • Cote :

    OAP/5

  • Dates :

    1889

  • Format :

    Genre/Carac. phys. : huile sur toile marouflée

  • Biographie ou historique du producteur :

    La Défense de Pantin en 1814 peint par Fr. Schommer occupe tout le grand panneau mitoyen de l'escalier tandis que les panneaux du Passé et de l'Avenir encadrant celui de l'Espérance décorent les caissons du plafond. Ces trois allégories ainsi que la grande scène historique exploitent la veine patriotique. Le contexte historique est celui des guerres de la Révolution et de l'Empire de 1792-1815 et de leurs coalitions. En 1813 est conclue la sixième coalition entre la Russie, la Prusse, le Royaume-Uni, la Suède et l'Autriche qui donnera lieu à la campagne de France en 1814. Malgré le génie militaire de Napoléon Ier l'invasion de la France commence dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, Paris est amenée à capituler le 30 mars 1814 et l'empereur doit abdiquer le 6 avril. Il s'exile à l'île d'Elbe, c'est la fin temporaire - de l'Empire.

    La toile de Pantin illustre la dernière résistance héroïque à l'invasion totale du territoire ; tous les habitants de toutes conditions (côté droit) sont unis (ce n'est pas sans rappeler La Liberté guidant le Peuple de Delacroix) pour soutenir les soldats restants de divers corps menés par le général Compans dont la pose altière évoque celle de la statue du Maréchal Ney par Rude ; mais l'heure est sombre comme la couleur de la peinture ; Pantin est le dernier verrou avant Paris dont la proximité est rendue visible par la barrière du Combat du taureau 1 de l'enceinte des Fermiers Généraux que l'on voit dans la fumée des combats. Néanmoins la composition en frise donne un caractère héroïque à la scène et en fait un tableau à la gloire des défenseurs.

    Le même thème est repris sur une toile de dimensions plus modestes exposée dans la même salle, œuvre d'A. David et offerte en 1897 par le maire de l'époque Ch. David. (OAP6)

    1 On reconnaît sur la gravure une des barrières de l'enceinte dite des Fermiers Généraux construite par l'architecte Ledoux; celle-ci est la barrière Saint-Louis du fait de sa proximité avec l'hôpital du même nom elle prit ensuite le nom de barrière du Combat du Taureau suite à l'installation d'un cirque pour corridas, vite remplacées par des combats d'autres animaux. Elle se situait en face de l'actuelle rue de Meaux, place du Colonel Fabien. Historiquement c'est là que se situait le Gibet de Montfaucon.

  • Historique de la conservation :

    Inscription à l'inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés parmi les monuments historiques par arrêté du 3 novembre 1986.

  • Modalités d'entrée :

    Commande du département de la Seine en 1886 à l'artiste lauréat du concours ouvert pour la décoration de l'hôtel de ville.

  • Documents en relation :

    OAP/2, OAP/3, OAP/4, OAP/6

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