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  • La propagande par l'affiche Une autre bataille de la seconde guerre mondiale

La propagande par l'affiche.
Une autre bataille de
la seconde guerre mondiale

LA RÉVOLUTION NATIONALE

Après la signature de l'armistice le 22 juin 1940, Pétain obtient les pleins pouvoirs et devient chef de l'État français en juillet. Il place la restauration et la renaissance de la France au centre de ses préoccupations et prône la "Révolution nationale", fondée sur le rejet du Front populaire et de l'héritage républicain. Ce projet, réactionnaire et autoritaire, s'appuie sur trois piliers : le travail, la famille et la patrie, cités comme des valeurs éternelles.

Le travail du paysan et de l'artisan est mis en avant ; la culture et l'amour de la terre sont encouragés et symbolisent un retour aux sources et l'espoir d'une restauration de l'économie nationale. Le paysan devient un modèle de sagesse et de simplicité. À l'inverse, l'usine et la ville sont présentées comme des lieux d'agitation et de perversion.
La famille est saluée comme la cellule de base, le rempart qui préserve de la décadence. Elle doit être nombreuse pour assurer la relève du pays et donner aux enfants une éducation morale. La femme, cantonnée dans son rôle de mère, est célébrée et fait figure de point de repère. Les jeunes, avenir de la nation, sont encadrés par Vichy dans de nombreux mouvements afin de faire naître une jeunesse virile, acquises aux idées vichystes.
La patrie renvoie au sol et à l'histoire du pays. Elle représente le territoire national et la fierté d'être Français. De grandes figures historiques telles Jeanne d'Arc ou Henri IV sont mises en avant pour convaincre de son unité et de sa force.

Pour ce faire, la personnalisation du pouvoir est mise en scène et la vie quotidienne des Français est envahie par l'image et les discours affichés ou radiodiffusés du Maréchal. Pour asseoir son idéologie et renforcer le mythe, il voyage dans le pays et va au contact des habitants. Il utilise régulièrement le langage de l'effort et de la souffrance pour exalter le courage des Français devant les épreuves et lance des appels en faveur du Secours national. À cet égard, l'Entr'aide d'hiver du Maréchal reste exemplaire de l'utilisation des difficultés de vie à des fins propagandistes et combine habilement la charité au culte du chef de l'État.

À partir de 1942, la dynamique de la Révolution nationale cesse de fonctionner. La pénurie au quotidien, le rationnement, l'essor du marché noir et l'échec de la Relève cristallisent les mécontentements et ternissent l'image du Maréchal.

Le culte du Maréchal

Pour les Français, Pétain est avant tout le vainqueur de Verdun. En raison de son grand âge, il a alors 84 ans, il ne peut être soupçonné d'ambition personnelle et devient l'homme providentiel qui fait don de lui-même.
Le régime autoritaire de Vichy développe cet attachement en mettant en place un véritable culte de la personnalité. Les portraits de Pétain sont obligatoires dans tous les lieux publics et présents dans de nombreux foyers français. Calendriers et albums à colorier glorifient la vie héroïque du Maréchal. Son effigie figure sur une multitude d'objets : timbres, écharpes, baromètres, coffrets à cigares, soupières...
L'iconographie est contrôlée par la censure, les services de Vichy et le Maréchal lui-même.
Pétain apparaît souvent en uniforme, figure du chef charismatique qui réconforte et utilise différents accessoires qui participent au mythe. Le képi signifiant ordre et prestige, décoré des feuilles de chêne, rappelle la récompense suprême des vainqueurs chez les Romains. Le bâton de maréchal est emblème d'autorité. Les sept étoiles symbolisent son mérite. La canne, elle, souligne la vulnérabilité mais aussi la sagesse de celui qui a vu, vécu, vaincu. Enfin, Pétain crée l'attribut de son pouvoir : la Francisque. Dès juillet 1940, elle est désignée comme "le signe du Maréchal" et devient insigne officiel en octobre 1941. L'arme traditionnelle des Francs est modifiée. Le bâton étoilé de maréchal remplace le manche sur lequel sont accrochés deux fers au lieu d'un où figurent les trois couleurs nationales. Marque du régime, elle est portée par les fidèles et apposée sur les cachets et sceaux officiels.

Portrait du Maréchal Pétain

s.d.

« Allocution radiodiffusée prononcée par Monsieur le Maréchal Pétain, chef de l'État français, le 30 octobre 1940 »

[octobre 1940]

« Message du chef de l'État français »

[octobre 1940]

Le travail

« La Charte du travail »

[1942]

« 1er mai - Fête du travail. Je tiens les promesses même celles des autres »

[1941]

Extrait du discours du Maréchal Pétain à Saint-Étienne le 1er mars 1941

[1941]

« 1er mai - Fête du travail. Je tiens les promesses même celles des autres »

[1941]

La terre

Fils et petit-fils d'agriculteurs, le Maréchal croit en la "vertu du sol" français pour reconstruire le pays. Il prône le retour à la terre, rendu encore plus nécessaire avec l'absence des 700 000 paysans prisonniers.
La réorganisation se fait sur la base d'une refonte de la corporation paysanne, qui est réalisée dès décembre 1940. Elle pose l'existence d'un syndicat agricole unique, regroupant l'ensemble des catégories sociales (propriétaires, fermiers, métayers, salariés). L'adhésion est en théorie facultative, mais l'hégémonie de la corporation sur les services de mutuelle ou sur les caisses d'allocations familiales et d'assurances sociales la rend quasiment obligatoire.
Parallèlement, il est demandé dans l'intérêt commun "une discipline vitale". Le mythe du paysan soldat, homme sain, attaché aux traditions et non perverti par la ville est développé. La confiance que lui accorde le Maréchal, chef bienfaisant, l'engage dans un contrat moral.
Étonnamment, ce thème de retour à la terre, composante majeure de la Révolution nationale, ne suscite pas une importante production d'affiches. Les Allemands n'adhèrent pas à cette forme de mythe. Cette faiblesse numérique de l'iconographie révèle le noyautage de la propagande française par les vainqueurs. À partir de 1942, ce retour à la terre lié aux racines, à l'identité culturelle, passe au second plan au bénéfice de la bataille du ravitaillement.

« Secours national, répartition du plant de pommes de terre aux jardins familiaux »

[1941-1942]

« Jeunes gens... Venez à la terre »

s.d.

La famille

La famille, cellule indispensable de la vie française, est pour Pétain l'un des piliers de l'ordre moral. Elle est une priorité qui s'exprime tant sur le plan législatif que sur celui de la propagande. Les allocations familiales sont généralisées en février 1941, une carte de priorité pour les mères de trois enfants est créée ainsi que des primes à la première naissance... Un couple qui n'a pas d'enfant dans ses deux premières années de mariage se voit retirer l'avantage fiscal du mariage. L'avortement est sévèrement réprimé. Le travail féminin est découragé.

Le discours de propagande a pour objectif d'enrayer la chute de la natalité de l'entre-deux-guerres et de perpétuer la race française. La famille nombreuse est héroïque par opposition à l'égoïsme des petites familles. La femme est mère avant d'être épouse et l'enfant, espoir de la nation, est source de bonheur. Le 25 mai 1941, le gouvernement inscrit au calendrier la fête des mères, dans le prolongement de la journée des Mères de 1929.
Un commissariat général à la famille est fondé. À partir de 1942, des expositions itinérantes, films, conférences, sont présentés dans toute la France. Trois fois par semaine, la radio diffuse des émissions "France Famille", préparées par le Commissariat Général à la Famille.

« Journées des mères - 25 mai 1941 »

[1941]

« Fête des mères - 25 mai 1941 »

[1941]

« Journée des mères - dimanche 31 mai 1942 »

[1942]

« Chefs de famille voici vos droits »

[1942]

Le Secours national

Le Secours national est créé en août 1914 pour apporter de l'aide aux soldats et aux populations civiles. En 1939, dès le début des hostilités, le Secours national est reconstitué par le gouvernement Daladier. Vichy, le 23 juillet 1940, lui concède le produit de la liquidation des biens des Français déchus de leur nationalité et par la loi du 4 octobre 1940, renforce l'étendue et la suprématie de ses compétences. Placé sous l'autorité du Maréchal Pétain, dont la figure ou le nom apparaîtront désormais sur tout document émanant de ses services, le Secours national se voit attribuer le monopole des appels à la générosité publique. Il attribue les subventions aux œuvres existantes et exerce un pouvoir de contrôle sur tout ce qui est autorisé à venir en aide à la population. L'opération représente à la fois un acte de propagande - montrer que le régime et, en particulier, la personne du Maréchal, se soucie des misères qui touchent le peuple - et un coup de force permettant de contrôler le système de l’assistance privée.
En 1944 il devient l'Entr'Aide française.

« Des bébés sans langes... Des vieillards sans manteaux... Des prisonniers sans couvertures ! »

s.d.

« Pour le secours d'hiver »

[1940]

« Ils ont froid, ils ont faim. Aidez-moi à les secourir » (recto)

[1940-1941]

« Ils ont froid, ils ont faim. Aidez-moi à les secourir » (verso)

[1940-1941]

« Vous qui êtes dans le besoin, adressez-vous à la maison du "Secours national - Entr'aide d'hiver du Maréchal" »

[1941]

« Aidez l'Entr'aide française à vaincre la misère »

[1944-1945]

« Aux enfants de Pantin »

[20 octobre 1942]

« Ils vous donnent du pain, donnez-leur de quoi se vêtir. 28 mai 1942 - journée nationale nord-africaine de collecte des textiles »

[1942]

« Au seuil de sa nouvelle campagne "Le Secours national - Entr'aide d'hiver du Maréchal" vous présente son bilan de l'année écoulée »

s.d.

LE TRAVAIL EN ALLEMAGNE

L'armistice impose à la France des conditions drastiques. Le pays doit subvenir aux frais d'occupation des troupes allemandes pour une somme quotidienne exorbitante. L'occupant profite également de son statut de vainqueur pour piller l'économie française. Celle-ci est littéralement asphyxiée et sa capacité de production est très gravement atteinte, notamment par la capture - au cours de l’invasion du territoire - d'1,6 million de prisonniers de guerre. La multiplication des offensives allemandes sur les différents fronts implique, de plus, le recrutement massif de main d’œuvre dans les pays occupés : les travailleurs français deviennent alors un enjeu stratégique. Trois phases peuvent être distinguées.

Le volontariat : dès octobre 1940, le régime de Vichy encourage les travailleurs français à se rendre en Allemagne. Les campagnes d'incitation vantent les bonnes conditions de vie, l'ambiance au travail, la camaraderie et le salaire plus élevé qu'en France. Les ouvriers spécialisé en métallurgie sont les plus recherchés. Jusqu'en juin 1942, on estime qu'environ 154 000 Français et Françaises acceptent de partir en Allemagne.

La Relève : le 21 mars 1942, Hitler donne les pleins pouvoirs pour l'utilisation de la main d’œuvre dans les territoires occupés au "négrier" de l'Europe, le Gauleiter Sauckel. Après de difficiles négociations, Sauckel et Laval mettent en œuvre la Relève. En échange de trois ouvriers volontaires, un prisonnier français est libéré. En réalité, le rapport sera de 1 libéré pour 7 volontaires. Afin de convaincre les Français, une intense campagne de propagande est instaurée. Elle est diffusée sur tout le territoire et gérée directement par les Allemands. La Relève, au final, ne donne pas satisfaction : seuls 17 000 travailleurs sont mobilisés. La pression sur la main d’œuvre disponible se fait donc de plus en plus pressante.

Le service du travail obligatoire (STO) : ce service est la réponse de Vichy aux exigences de main d’œuvre formulée par l'occupant à partir de mai 1942. En février 1943, Vichy instaure le Service du travail obligatoire. Les travailleurs sont recensés par catégorie professionnelle et situation familiale et les classes 40/41/42 sont mobilisées. Il est difficile de s'y soustraire car la carte individuelle de recensement permet d'obtenir la carte d'alimentation. Refuser de partir signifie entrer dans la clandestinité et de nombreux réfractaires vont grossir les rangs de la Résistance.

Le travail volontaire

Dès octobre 1940, les autorités d'occupation incitent les ouvriers à partir travailler en Allemagne. Sous leur pression, au printemps 1941, le ministre du Travail français favorise le départ par une série de mesures : continuité du contrat de travail, protection sociale des familles restées en France et accueil français sur place... Le chômage, dû à la fermeture des usines, la rupture des stocks, les salaires trois fois plus élevés sont aussi des facteurs incitatifs. Seuls quelques départs sont motivés par des raisons idéologiques plus qu'économiques.

« Savez-vous où vous recevrez un bon salaire ? »

[1941]

« Français ! Allez travailler en Allemagne, l'ouvrier allemand vous invite »

[1940]

La relève

De juillet à septembre 1942, quatre campagnes d'affiches concernent la relève : "C'est l'heure de la Relève", "La Relève commence", "La Relève continue" et "Les femmes françaises". L'objectif est de culpabiliser les ouvriers : si les prisonniers de guerre français ne sont pas libérés, c'est parce que "vous" n'êtes pas encore en Allemagne.

« Jeune, pour toi, pour les tiens, pour nos prisonniers, exerce un bon métier en contribuant à la Relève »

[22 juin 1942]

« La Relève continue ! Il en reste... Relevez-les ! »

[11 août 1942]

« Vous pouvez le rejoindre en Allemagne »

[1943]

« Je travaille en Allemagne. Pour la Relève, pour ma famille, pour la France. Fais comme moi ! »

[1942]

LES ENNEMIS DÉSIGNÉS

Très rapidement, afin de rallier les Français à leur cause et à leurs idées, Pétain et les Allemands développent une propagande spécifique contre des ennemis désignés : ceux présentés par Vichy comme l'Anti-France (Juifs, Francs-Maçons, communistes), les Résistants et les ennemis extérieurs en particulier les Anglais.

Les Juifs sont les premiers ennemis désignés par Vichy et les Allemands. Ils sont soupçonnés d'exercer une influence néfaste sur la société française. Vichy, de sa propre initiative, promulgue en octobre 1940 et en juin 1941, deux statuts relatifs aux Juifs avec des mesures de plus en plus contraignantes. Le Commissariat général aux questions juives est créé en mars 1941 pour appliquer cette politique, relayée par une intense propagande qui les caricature très fréquemment et les présente comme cupides et menaçants. La tenue de l'exposition "Le Juif et la France" en septembre 1941 à Paris illustre ce discours haineux.

Les Francs-Maçons sont considérés par Vichy comme responsables de la défaite (notamment à cause de leur anticléricalisme), les loges maçonniques sont dissoutes par une loi du 13 août 1940. Une déclaration de non-appartenance est exigée des fonctionnaires et les documents des loges sont saisis aussi bien par les Allemands que par Vichy. À partir de 1941, la répression s'accentue avec la publication au Journal Officiel des noms des anciens Francs-Maçons. En réponse à cette situation, ils sont très nombreux à rejoindre les rangs de la Résistance.

Les communistes, depuis l'interdiction du parti communiste en 1939, font l'objet de poursuites et de sanctions. Beaucoup d'entre eux sont arrêtés et frappés d'internement "administratif". La propagande anti-communiste est organisée conjointement par Vichy et les Allemands. Le point culminant est l'exposition organisée à Paris, intitulée "Le Bolchévisme et l'Europe".

Les Résistants présents dès 1940 ont des origines et des motivations très diverses. Progressivement, les actions menées s'organisent de manière plus efficace. La répression est systématique et les Résistants s'exposent à des arrestations, des interrogatoires, des exécutions et des déportations.

Les Anglais et leur premier ministre, Winston Churcill, cristallisent, à l'extérieur des frontières, toute la haine du régime de Vichy et de l'occupant allemand. Après la débâcle de Dunkerque début juin 1940 et la bataille de Mers-el-Kébir en juillet 1940, le sentiment anti-britannique est particulièrement fort. La victoire des forces vichystes à Dakar, en septembre, contre les troupes britanniques et de la France Libre renforce ce sentiment. La propagande, orchestrée par Vichy et les Allemands, accuse les Anglais de piller l'empire colonial français et d'aggraver la situation économique du pays par l'instauration du blocus. Les bombardements et les destructions qui en découlent sont également mis en scène pour briser le lien unissant les deux pays.

« Laissez-nous tranquilles ! »

[1941]

« Avec ce de Gaulle là vous ne prendrez rien, M. Mrs... »

[1940]

« Dakar - Mers el-Kébir »

[1940]

« N'oubliez pas Oran ! »

[1940]

« Français, n'oubliez pas que si l'Angleterre s'est créé, depuis deux cents ans, un Empire sur le monde, c'est uniquement au détriment de notre pays »

[1942]

« Français regardez cette carte »

[1942]

« Confiance... Ses amputations se poursuivent méthodiquement »

[1941-1942]

« C'est l'Anglais qui nous a fait ça »

[1940]

« Son dernier espoir... "le blocus" »

[1941]

Avis

[22 août 1941] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Avis

[27 août 1941] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

LA RÉSISTANCE

Face aux mesures prises par le Gouvernement de Vichy et par les troupes occupantes, une partie de la population se mobilise de manière clandestine : c'est le début de la Résistance. Dès l'été 1940, et après l'appel lancé par le Général de Gaulle depuis Londres le 18 juin, des actes isolés et diffus sont perpétrés. De l'été 1940 au printemps 1942, la Résistance connaît un long cheminement pour passer d'un ensemble minoritaire, pluraliste, isolé à un mouvement progressivement organisé, avec des mots d'ordre, des références communes et une action coordonnée. La fin de l'année 1942 voit l'unification des réseaux Nord et Sud du pays par Jean Moulin, émissaire du Général de Gaulle. Désormais, la Résistance est regroupée au sein du Conseil National de la Résistance. Tout comme Vichy et les Allemands, elle a recours à la propagande. Parmi ces mouvements, les communistes jouent un rôle essentiel. Entrés dans le mouvement en juin 1941 après l’attaque de l'URSS par l'Allemagne, ils proposent des moyens d'action ciblés pour chacun (manifestations pour les ménagères, grèves pour les ouvriers, refus de distribution des écoles pour les paysans...) Leur propagande, au départ isolée et diffuse, gagne en importance à travers la création du "Front national de lutte pour la libération de la France". Associés aux autres Résistants, ils contribuent à donner à la Résistance une structure et un fonctionnement solides, facteurs essentiels de son efficacité.

Par mesure de sécurité, aucune affiche illustrée n'est produite : le texte est le principal moyen de communication et il se décline en inscriptions murales, papillons, tracts et journaux clandestins. Les tracts mis au point par la Résistance correspondent à une réaction spontanée d'opposition. Le message est concis, répond à la désinformation pratiquée par Vichy et les Allemands ou appelle aux sabotages, au ralentissement des chaînes de production. Le message tient sur quelques pages dans un format réduit. Progressivement, la parution devient régulière et certaines pages deviendront des organes de presse.

Les différents supports peuvent être fabriqués de plusieurs manières : manuscrits, dactylographiés, dessinés, imprimés au tampon ou  ronéotypés. Ils le sont en peu d'exemplaires et celui qui en reçoit un est chargé de le reproduire à nouveau pour le diffuser. Les formats sont volontairement réduits pour un transport et une dissimulation plus aisés. La diffusion est un travail difficile et dangereux pour ceux qui y participent et plusieurs "circuits" sont utilisés : boîtes aux lettres, vestiaires...

Tract « Travail forcé, patrie vendue, 200 familles »

[octobre 1941] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

« Français il ne suffit pas de souhaiter la victoire de l'Angleterre et de l’URSS il faut que vous y participiez activement »

[1941-1942] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « À mort Laval, Doriot, Déat. Vive le 1er mai ! »

[1942] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « 31 mai... journée des mères »

[mai 1942] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « La patrie en danger 1792-1943 »

[1943] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « Alerte ! »

s.d.

« Contre le fascisme, les déportations, pour une vie plus belle... samedi 1er mai »

[1943] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « Jeunes des chantiers, alerte ! »

[1943] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « À la classe 43 »

[1943-1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « Directives pour la formation des milices patriotiques »

[1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « Vivre libre ou mourir »

[1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « 14 juillet 1944 »

[1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Tract « Cheminots pour chasser le boche enrôlez-vous dans les milices patriotiques »

[juin-juillet 1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

« Vive Paris ! »

[août 1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

« Ordre de mobilisation générale »

[août 1944] [Collection musée de la Résistance nationale (Champigny-sur-Marne)]

Crédits

Conception et textes : pôle Mémoire et patrimoine de la Ville de Pantin

Affiches et tracts : archives municipales de la Ville de Pantin et musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne

Numérisation des documents : direction de l'Urbanisme de la Ville de Pantin, Jouve

Les ressources