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Sans titre

  • Cote :

    OAP/223

  • Dates :

    2008

  • Format :

    Dimensions : 30x45 cm

    Genre/Carac. phys. : 3 photographies numériques, contrecollage sur aluminium

  • Biographie ou historique du producteur :

    LA BIO

    Estèla Alliaud est née en 1986 à Avignon. Elle vit et travaille à Paris.

    Son travail plastique se concentre sur la sculpture et l'installation, la photographie arrive ensuite pour figer un temps donné dans la création plastique et spatiale.

    LA DÉMARCHE

    Le travail d'Estèla Alliaud s'attache en premier lieu à la fréquentation patiente et assidue des espaces dans lesquels elle est invitée à exposer, dans la perspective d'habiter le plus justement un lieu, de percevoir et décrypter les possibilités offertes par ses caractéristiques propres, que ce soit en termes d'architecture, de volume, de panorama ou de luminosité. Ce temps d'immersion coïncide également avec l'observation minutieuse d'un ensemble de phénomènes qu'elle cherche à exploiter, dans une logique souvent expérimentale, à travers des situations en partie déterminées par un geste simple, dépourvu de tout effet d'annonce et de parti pris spectaculaire.

    À travers sa pratique, Estèla Alliaud interroge notre rapport au temps ainsi que notre perception de l'espace. Elle constate la façon dont les mouvements s'inscrivent ou se fixent au crible d'un médium : comment la matière se soumet au temps, aux forces physiques qui peuvent s'exercer sur celle-ci. Son protocole relève de l'expérimental, il résulte à chaque fois de son expérience directe avec un lieu et ses caractéristiques propres. Elle bâtit une esthétique minimale dans laquelle l'espace joue un rôle fondamental. Son travail prend la forme de sculptures, d'installations, de photographies et de dessins dont la photographie fige les éléments dans un espace où l'on devine un geste. Celui-ci est imperceptible et pourtant nous savons qu'il est là : l'image suggère une certaine absence, comme si un corps s'était dérobé de la scène juste après l'action, sans prévenir, en laissant derrière lui les conséquences d'un acte fugace. L'appui, l'écart, attestent que l'artiste donne beaucoup d'importance au positionnement des choses : ce sont celles-ci qui poussent le spectateur aux limites de l'insaisissable.

    « Si j'utilise la photographie c'est parce que la caractéristique de ce médium est justement de donner à voir quelque chose qui a été, qui s'est joué. Elle fait entrer les gestes et les interventions dans des espaces et des temporalités qui sont autres. Ainsi, elle « rejoue » ce quelque chose de désormais inaccessible. À ce moment-là, la photographie opère un déplacement : un glissement dans le temps et dans l'espace, qui procède d'une mise à distance du réel. Ce que je cherche à provoquer c'est cette distance qui transforme les gestes ainsi que les volumes traités. Elle les rend abstraits, les vide de leur présence ».

    (source : entretien avec Estèla Alliaud et pointcontemporain.fr)

    L'ŒUVRE

    À la vidéo, trop narrative et à même de capter l'intégrité d'un processus, l'artiste préfère l'image fixe qui vient saisir l'instant, conserver l'état éphémère d'une forme. À la limite du noir et blanc, déployant tout un nuancier de gris, les clichés réalisés par l'artiste fonctionnent comme des outils spéculatifs venant figer un mouvement, un équilibre précaire et instable nés de manipulations diverses. L'artiste capte l'équilibre fragile des pages d'un livre, décomposé en trois photographies qui saisissent un moment qui n'est plus, surprenant par son absence tout autant que par la prégnance de son existence. Poésie et légèreté s'engouffrent parmi ces papiers pour créer une danse improbable.

    POUR ALLER PLUS LOIN

    www.estela-alliaud.com

    @estela_alliaud

  • Modalités d'entrée :

    Achat à l'artiste dans l'atelier pantinois l'Entre Deux, en 2011.

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