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Locomotive miniature pour voyage « imaginaire »

  • Cote :

    OAP/173

  • Dates :

    octobre-novembre 1999

  • Format :

    Dimensions : 60x70 cm

    Genre/Carac. phys. : photographie couleur

  • Biographie ou historique du producteur :

    LA BIO

    Gil Gueu est né le 6 décembre 1955 à Paris. Ancien photographe de la ville de Pantin, où il réside depuis l'enfance, il a collaboré régulièrement à Canal, le journal municipal. Il a effectué plusieurs reportages sur des manifestations culturelles de Seine-Saint-Denis et proposait chaque année une exposition dans le cadre du festival « Danse-Dense ». Musicien, il réalise également des photographies de concert.

    LA DÉMARCHE ET L'ŒUVRE

    Gil Gueu s'intéresse particulièrement aux gens et ses photographies reflètent la diversité des visages, mais aussi des espaces et des constantes transformations d'une ville qu'il parcourt depuis plus de vingt ans.

    Commande de la ville de Pantin, la série réalisée par Gil Gueu est dans cette même veine, elle porte un regard humaniste sur la nuit pantinoise.

    Ces portraits de noctambules [&] témoignent sans artifices du quotidien de gens ordinaires. Le cadrage, en plan rapproché taille ou poitrine, affiche d'emblée le dialogue qui a dû naître entre le photographe et ses sujets d'évidence, ces photographies ne sont pas volées. Tout au contraire, les regards francs, les attitudes naturelles, les sourires spontanés dénotent une rencontre et une complicité non feintes. Gil Gueu porte visiblement attention aux personnes dont il fait le portrait. Ses photos presque candides les capturent avec empathie et fraternité.

    Ce photographe aspire à une certaine objectivité dans ses images : le moins de manipulation possible, le langage photographique redevient classique. L'artiste ne recherche pas d'angles incroyables, il délaisse les expérimentations techniques au profit d'une image sans fard. Ces personnes sont saisies dans leurs activités les plus banales et dans ce décor urbain de tous les jours que l'on ne regarde plus. C'est ce qui fait la force de ce type de clichés, racontant les coulisses du monde, trouvant dans la foule des anonymes, dans les petits riens du quotidien des moments empreints de poésie et de chaleur humaine. Dans notre société où le contact est parfois difficile, et la nuit trop souvent vécue comme insécurisante, la bonhomie de ces modèles d'un soir fait sourire. Et les titres également. Pour l'homme qui fume sa pipe c'est une « bouffée » de nuit, jeu de mots qui n'est pas loin d'évoquer certains intitulés de Magritte. Le deuxième cliché montre cet homme, amusé de poser devant la publicité rétro-éclairée d'un modèle professionnel qui, comme tous les mannequins, est parfaitement lisse et superlatif. Gil Gueu titre cette fois avec une question : Un être humain ou l'homme au néon ? Sa réponse ne laisse pas de doute. Gil Gueu photographie la vie nocturne pour capturer cette beauté cachée dans la réalité la plus triviale. Il ré-enchante les acteurs, les lieux et les faits de la vie courante, soit tout l'opposé de ce que les images publicitaires présentent comme idéal.

    On retrouve bien sûr dans ce travail l'influence des flâneurs surréalistes et du plus célèbre d'entre eux : Brassaï. À l'image de cet insatiable curieux qui arpentait le Paris des années trente aux plus belles heures de la nuit, Gil Gueu trouve dans ses virées nocturnes ces instants où le banal peut redevenir important, presque merveilleux.

    (source : d'après À la nuit close, Marion Delage de Luget éditions pôle Mémoire et patrimoine. À paraitre)

  • Modalités d'entrée :

    Commande du pôle Mémoire et patrimoine dans le cadre de l'exposition « Vu, lu et entendu d'ici » à Pantin, en 2000.

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