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Porte à la Maat bleue

  • Cote :

    OAP/126

  • Format :

    Dimensions : 77x64 cm

    Genre/Carac. phys. : sculpture en vitrail, (peinture sur verre, multi-média, papier...) sur structure métallique soudée

  • Biographie ou historique du producteur :

    Florent Chaboissier

    Né en 1948 à Vernouillet (Yvelines), il commence à peindre dès l'âge de 11 ans .

    Il suit des études techniques en construction mécanique au lycée Diderot qu'il abandonne pour des études artistiques.

    A 20 ans, il choisit le vitrail dans l'art monumental.

    En 1971, il est diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des métiers d'Arts Appliqués et des Métiers d'Art (ENSAAMA).

    En 1974, il crée son atelier à Pantin.

    En 1987, il obtient le Grand prix régional des métiers d'art et de la création décerné par le Conseil régional d'Ile de France ; la même année il obtient le Grand prix départemental des métiers d'art du Conseil général de Seine Saint-Denis.

    En 1988, la présidence de la République achète une oeuvre offerte au Pape Jean-Paul II.

    En 1996, la Médaille d'Argent des Métiers d'Arts de la Fondation Lounsberg lui est décernée par l'Académie d'Architecture.

    En 2006, Florent Chaboissier crée l'espace Evanescence Association en mémoire de sa fille Vanessa, victime à 20 ans d'un accident sur une route du pays d'Auge. Cet espace vise à aider de jeunes verriers déjà formés à débuter leur vie professionnelle. Ils sont accueillis afin de pouvoir réaliser leur première commande ou un projet pour se faire connaître. L'idée est aussi de participer à la promotion des arts verriers en pays d'Auge .

     

    LA DEMARCHE

    Au début de sa carrière, son travail est partagé équitablement entre création et restauration.

    Dans les années 1980, Florent Chaboissier entreprend une recherche sur les matériaux qui laissent passer la lumière. Il abandonne petit à petit la couleur pour créer autour des concepts de transparence, translucidité, opacité. Cette recherche développe son élan créatif. Il se dit peu influencé par les courants artistiques contemporains, il puise ses sources d'inspiration dans son intimité.

    Le vitrail l'attire parce qu'il semble être le matériau par excellence d'application de sa recherche. Il revendique la reconnaissance du travail du vitrail comme moyen d'expression.

    Florent Chaboissier collecte les objets, les signes, les éléments naturels pour faire un inventaire du transparent. Plume d'oiseau, nervure de feuille, papier froissé, filet manufacturé, pétale de fleur, racine de plante exotique, circuit électrique ... tout est prétexte à expérimentation pour la conception de vitraux. Dans ces fragments de vie réunis en oeuvre, nous sommes face à de l'infime. Contempler les détails de ces morceaux de vie dans un jeu de lumière et d'opacité fait perdre pied entre le réel et l'imaginaire.

    Aujourd'hui, le côté créatif domine et Florent Chaboissier restaure des vitraux pour seulement un ou deux édifices par an.

     

    L'OEUVRE

    L'action de la lumière participe à l'effet de l'oeuvre. La sculpture vit et change suivant le lieu où on l'installe et suivant la face regardée.

    Les pièces de verre sont fabriquées de façon séparée. Florent Chaboissier a créé entre 60 et 80 pièces dans la même veine car plusieurs vitraux ont été réalisés simultanément.

    Dans ce plein d'images, une image est choisie, elle en amène une autre et le vitrail se construit au fur et à mesure du dialogue entre les pièces. L'oeuvre évolue au cours de la réalisation, les couleurs peuvent changer au niveau du choix des verres. Il y a un dialogue entre les pièces. Cette démarche de création va à l'encontre de la technique du vitrail traditionnel car pour ce dernier l'oeuvre finale est pensée très précisément au départ.

    Le pourtour est fait de verre opalescent, il rythme les surfaces. La présence de verre opaque crée une dynamique, une respiration par le vide entre les éléments.

     

    LA TECHNIQUE

    L'artiste commence par fabriquer un maquette au 1/10 puis une esquisse sur un format 1/1 à l'aquarelle. Ce sont deux pièces de verre entre lesquelles sont insérés des plumes d'oiseau, des feuilles, des morceaux de filets manufacturés, des mues de serpent. Quand ces éléments naturels et objets manufacturés sont entièrement débarrassés de leur humidité, ils sont mis sous presse plusieurs mois. L'objet pressé est ensuite glissé entre deux morceaux de verre (verre à vitre, verre anti-reflet) maintenus avec un ruban de cuivre adhésif technique Tiffany.

    Certaines pièces sont peintes, «entre le verre». Les faces peintes sont intérieures. L'intervention sur ces plaques peintes étant à chaque fois unique, les deux faces de l'oeuvre sont différentes.

    Chaque pièce réalisée est autonome. Puis les pièces sont assemblées les unes aux autres, serties dans le plomb, et l'ensemble est soudé à l'étain.

    Le vitrail devient sculpture avec sa structure métallique. Elle est fabriquée aussi par l'artiste avec de l'acier doux, issu de métaux récupérés comme des IPN recoupées.

    Ici il y a un dialogue entre la géométrie naturelle et la géométrie humaine entre un langage poétique et un langage technique.

    Mal connu, admiré des uns, ignoré des autres, le vitrail fait indéniablement partie de notre patrimoine culturel.

    Le métier de maître verrier a hérité d'une technique millénaire. C'est un travail qui allie les exigences d'un matériau et ses remarquables propriétés, la matière première est hautement élaborée.

    L'empreinte technique forte pendant tout le processus de mise en oeuvre du vitrail assortie du foisonnement des nouveaux matériaux contribuent à donner au vitrail une image plus proche de l'objet d'art que de l'oeuvre d'art.

     

  • Modalités d'entrée :

    Achat en atelier en 1998.

  • Documents en relation :

    OAP125

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