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Lumière et ombre d'hiver série « Verticalité »

  • Cote :

    OAP/118

  • Format :

    Dimensions : 146x30 cm

    Genre/Carac. phys. : encre de chine, conté, pastel, détournement collage graphique

  • Biographie ou historique du producteur :

    Consuelo de Mont Marin

    1947, Paris

    Vit et travaille à Paris et dans l'Oise

    Enseignante à l'école municipale d'arts plastiques de Pantin Le Pavillon durant quinze ans et intervenante dans des établissements scolaires de la ville.

    Issue de l'école Met de Penninghen puis de l'atelier de céramique de l'école des métiers d'art de Paris, Consuelo de Mont Marin a exercé comme enseignante et formatrice parallèlement à son travail d'illustratrice et de plasticienne.

    Elle se consacre aujourd'hui à temps plein à la peinture, au dessin et à la sculpture avec un goût particulier pour la céramique.

    LA DEMARCHE

    Consuelo de Mont Marin croise un travail d'illustratrice avec celui de la pratique des arts plastiques et montre une prédilection particulière pour la sculpture, notamment le travail de la terre. Un de ses livres Il et Elle*, met en scène ses personnages en terre et c'est d'après ces œuvres (contrairement à l'habitude en matière d'illustration) que l'auteur François David s'est attelé à l'écriture des textes.

    L'exposition collective à laquelle Consuelo de Mont Marin participe en 2000 à la Maison de la Terre du pays de Dieulefit porte un titre assez représentatif de sa démarche: Esprit de corps, chair d'argile.

    Outre l'intérêt pour le matériau terre, la notion du corps est essentielle dans son travail: figure hybride entre le genre humain et animal, il est en règle générale en déséquilibre.

    Dans un entretien avec l'artiste, Jeanine Rivais remarque à propos des personnages: «Ils ont toujours un élément de travers : la tête, une oreille, une jambe.. Pourquoi n'arrivent-ils pas à trouver un équilibre ? Sont-ils des équilibristes professionnels ? Ou bien y a-t-il quelque chose qui cloche, dans leur mental ?»**. Consuelo de Mont Marin mettra en avant l'enjeu du mouvement, qui est -bien plus que reliée à la vie- la vie même, mais aussi la relation entre la lourdeur et la légèreté, centrale dans son travail de céramiste.

    A la fin des années 70, la série Les corps mutants conçoit et organise l'univers iconographique de l'artiste, véritable osmose de végétal, d'humain et d'animal. Une série de dessins inaugurera en parallèle le thème récurrent de la chaise ou «l'étude de la liberté de relation entre le support et celui qui a besoin du support». *** Si la chaise se fera de moins en moins lisible ou du moins se confondra de plus en plus avec les personnages eux-mêmes, cette réflexion sur l'état d'équilibre et la précarité qui lui est inhérente sera désormais centrale dans l'ensemble des œuvres à venir. Se dessine et se sculpte ainsi depuis plus de trente ans pour Consuelo de Mont Marin une variation qui multipliera les supports: céramique, dessin, illustration, théâtre et danse autour du thème à la fois biologique et poétique, organique et narratif, de l'axe.

    L'ŒUVRE

    «Couleur naissante» de la série «Verticalité» et «Lumière et ombre» de la série «Hiver» sont des dessins au pastel avec ajout d'encre de chine et Conté pour la seconde.

    Le dessin représente pour l'artiste céramiste confirmée la matrice de toute expérience artistique. Il est aussi pour l'élève en prise avec quelques difficultés scolaires ce qui précède l'écriture et, pour la jeune femme étudiante dans le monde misogyne de la céramique des années 70, le «médium-refuge».

    Fixées dans une boite et non par un encadrement, ces deux dessins font preuve d'un mode de présentation particulier qui ne les apparentent pas immédiatement au dessin au sens strict ou à la notion classique du tableau.

    Ce sont de grands rouleaux de papier de récupération qui vont donner naissance à ce travail de détournement de l'art de la calligraphie. S'appropriant ainsi une technique de création et une culture englobant le corps et l'espace, il s'agissait à la fois d'expérimenter un geste fondateur: «poser le pinceau-le tirer-le retenir-le lâcher» et de décrire le mouvement: l'élan, l'envol, la chute.

    Comme pour la sculpture, nous allons retrouver sur le dessin des motifs coupés de tout contexte, «(...) ni le temps, ni la société, ni la géographie dans [les] œuvres (...)»****. Intemporelles, sans aucune connotation sociale, nonobstant un sens de la verticalité qui entraînera dans l'une d'elle une chute irrémédiable de petits oisillons qui pourraient tout aussi bien sortir d'un conte de fées pour enfants ou d'une fable du monde moderne.

    *Il et Elle, texte de François David, éd. Motus, 1997 (adapté par le Théâtre du Préau, Centre Dramatique National Jeune Public et la Cie Les Enfants du paradis)

    ** Entretien avec Jeanine Rivais, (en ligne), référence du 23 mai 2009, festival Céramiques Insolites, Saint-Galmier, mai 2005

    *** Ernould-Gandouet, Marielle. Un monde en suspens in, La céramique moderne, n° 436, juin 1999

    **** Jeanine Rivais, idem.

  • Modalités d'entrée :

    Achat en atelier en 1996.

  • Autres données descriptives :

    Voir aussi OAP 117.

  • Documents en relation :

    OAP117

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