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La Sainte Famille

  • Cote :

    OAP/16

  • Dates :

    XVIIe siècle

  • Format :

    Dimensions : 131x93,5 cm

    Genre/Carac. phys. : huile sur toile

  • Biographie ou historique du producteur :

    Dans une maison à l'apparence humble, nous découvrons la Sainte Famille dans un moment touchant, où Joseph semble montrer à Jésus en quoi consiste son métier de charpentier. À gauche, un ange est présent, obtenant l'attention de Marie. Devant elle, une corbeille remplie d'un linge blanc. C'est un attribut classique qui rappelle sa virginité lors de la naissance de Jésus grâce à la pureté du blanc du tissu. Devant Joseph, on retrouve les outils du charpentier qui nous rappellent qu'il est un travailleur humble et honnête.

    Les représentations de la Sainte Famille, nombreuses, font généralement la part belle à l'expression de moments simples, plutôt heureux. On y perçoit l'amour et la bienveillance que Joseph et Marie portent à leur fils, avec une pointe de mystère. Car si Jésus leur rend bien cette affection, il n'est pas un enfant comme les autres. Et l'on décèle parfois une sorte d'étonnement dans les visages, comme si cet enfant qui est également un dieu, les surprenait par ses gestes ou ses mots.

    Cette toile nous propose une scène où domine une sorte d'apaisement. Plus exactement, le temps semble comme suspendu. On remarque que l'ange et Jésus ont quasiment la même gestuelle: une jambe en avant, la main droite fermée avec l'index tendu, le bras gauche en extension. Jésus cherche à attraper l'objet que lui présente Joseph. C'est visiblement un clou métallique. D'une simple scène familiale, le tableau devient une vision prophétique qui nous rappelle que tout est déjà écrit. Symbole du sacrifice futur du Christ pour le rachat de hommes, le clou est désigné par Jésus lui-même, qui s'en saisit et le montre du doigt. Redoublant la gestuelle de l'enfant, l'ange semble incarner le rappel implacable du déroulement des écritures, tout en gardant une certaine bienveillance lisible sur son visage.

    Marie, la tête inclinée vers lui, est à l'écoute. Son visage tranquille indique qu'elle sait ce qui arrivera, et qu'elle l'accepte. Et c'est en cette acceptation, prononcée en vérité dès l'Annonciation, qu'il faut comprendre la foi de Marie, qui a confiance. C'est bel et bien ce message que l'artiste cherche à transcrire, à destination du fidèle: un message de confiance et d'humilité face à la foi chrétienne.

  • Historique de la conservation :

    Classé monument historique par arrêté du 11 juin 1990.

    Restauré en 1997.

  • Modalités d'entrée :

    Provient de l'église Saint-Germain. Retrouvé dans les ateliers municipaux en 1987.

  • Autres données descriptives :

    Mentionné dans l'inventaire de Louis Chaix de 1878 : situé dans le bas côté gauche de l'église.

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