École de Plein Air

  • Biographie ou historique du producteur :

    Au début du XX e siècle, de nouveaux types d'établissements scolaires sont préconisés pour faire face au développement croissant de la tuberculose. Dans ce contexte, la municipalité de Pantin ouvre dès le printemps 1923, une école de plein air sur le site du parc de la Seigneurie. Elle consiste en deux tentes Bessoneau et une baraque pour la cuisine. Cette école, qui fonctionne de mai à octobre, reçoit 60 tout-petits choisis par les médecins inspecteurs parmi les enfants les plus chétifs des quatre écoles maternelles de la ville. L'effectif estival monte rapidement à 150 élèves. Elle est ainsi, bien avant le modèle de Suresnes, la première école de plein air de la Seine.

    En 1930, la municipalité lance un vaste projet d'aménagement des sept hectares du parc de la Seigneurie comprenant logements HBM, équipements (parc des sports) et substitution de l'école saisonnière par une école maternelle de plein air permanente de huit classes. Symbole de l'école idéale, elle doit véhiculer des valeurs modernistes et hygiénistes et mettre en œuvre une pédagogie de l'éveil. Conçue par l'architecte municipal Florent Nanquette, le projet prend la forme d'un E ouvert sur le sud pour bénéficier d'un ensoleillement maximum. La cour est ainsi protégée des vents et offre un espace de jeux idéal pour les enfants. Dans la disposition intérieure, la barre verticale du E comprend les classes, tandis que les barres horizontales contiennent respectivement le réfectoire et la cuisine, la salle d'exercice et de jeux, le dortoir et les douches. Chaque salle est conçue pour être de plain-pied sur le jardin et ouvre à l'extérieur par une grande paroi vitrée pouvant s'éclipser en sous-sol durant la belle saison. Le système de ventilation intérieure est particulièrement étudié pour éviter toute stagnation. Dans ce projet, le maître d'œuvre a cherché une combinaison des avantages du progrès et des formes traditionnelles réinterprétées au travers de la mode régionaliste. La monumentalité des éléments architecturaux répond à la volonté de marquer l'importance de tels équipements dans le tissu urbain.

    Le groupe scolaire comprenant les sols du jardin est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 18 novembre 1997.

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