Ci-dessous une sélection de notre inventaire des sculptures du fonds municipal.
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Maccus
bronze
24 x 30 x 30 cm
coulé à la Fonderie Coubertin en mars 2009
Les sculptures de Judith Espinas sont prises dans un double mouvement : la projection infinie des formes observées ou rêvées et la réalité concrète de la matière, régie par les mêmes lois que son propre corps.
Maccus porte encore la mémoire de sa légende, celle d’une chute. Il fut jeté de l’enfer par le diable pour l’avoir poussé à bout. Son corps a subi des déformations mimant les gestes même de cette chute. Empoigné par le dos, il est désormais bossu ; son ventre et son nez alourdis par la gravité, il est ventru au nez crochu. Le bronze est ainsi venu fixer ces métamorphoses burlesques nées d’une légende populaire en mimant les codes institutionnels de monstrations. À travers l’histoire de ce personnage la sculpture rejoint l’imaginaire, entre élévation et chute, entre matière et tas retombant dans l’informe.
Tien an men
sculpture en vitrail sur structure métallique soudée
90 x 70 cm
Florent Chaboissier débute par la peinture mais très vite il choisit de se spécialiser dans le vitrail. Au début de sa carrière, son travail est partagé équitablement entre création et restauration. Aujourd'hui, le côté créatif domine et Florent Chaboissier restaure des vitraux pour seulement un ou deux édifices par an. Il collecte les objets, les signes, les éléments naturels pour faire un inventaire du transparent. Plume d'oiseau, nervure de feuille, papier froissé, filet manufacturé, pétale de fleur, racine de plante exotique, circuit électrique... tout est prétexte à expérimentation pour la conception de vitraux.
Découvrez l'autre oeuvre de Florent Chaboissier présente dans le fonds d'art de la ville :
Sans titre
1995
sculpture en grès et calcaire
50 x 25 x 25 cm
Traditionnellement le sculpteur approche la pierre de l'extérieur, lui donnant une forme représentative, qu'elle soit figurative ou abstraite.
À l'inverse, Janine Kortz travaille la pierre de l'intérieur, la creuse, la perce à la recherche de son secret, son histoire, sa genèse. Chaque façonnement de la pierre ressemble à un pas en arrière, à une poussée dans son passé laissant découvrir les cicatrices de sa mémoire. Le temps semble avoir rongé et gratté les blocs, les formes de la pierre suggèrent une autre et plus ancienne utilisation du matériau. On pense à des fouilles archéologiques, à des fossiles.
Du rêve à l'obscur, série Les corps symboliques
1995
sculpture sur socle, terre cuite engobée
110 x 25 x 20 cm
Consuelo de Mont Marin croise un travail d'illustratrice avec celui de la pratique des arts plastiques et montre une prédilection pour la sculpture, notamment le travail de la terre.
La sculpture Du rêve à l'obscur, grande forme moulée, sorte de triangle allongé avec ses personnages juchés à plus d'un mètre de haut, fait partie de la série Les corps symboliques débutée en 1985. La notion de corps est essentielle dans son travail : figure hybride entre le genre humain et animal, il est en général en déséquilibre.
Dans cette sculpture, le « corps-totem », incarné par l'élément vertical qui supporte les personnages, prend une importance prépondérante et entraîne de par sa forme et son volume une ambiguïté sur sa nature ; il est sculpture en même temps qu'il semble remplir largement la fonction de socle.