Ce week-end j'ai participé à la Journée du poilu en faveur des Combattants sans famille et sans ressources1. Pendant deux jours, institutrices, débitants, négociants, membres de l'Union des femmes de France et de l'Union des cheminots, étaient mobilisés pour vendre toute sorte d'objets. Les moins chers étaient les insignes dont les prix étaient fixés par l'acheteur, les cartes postales à 0,10 francs, les médailles frappées par Bargas, à 1 franc pour celles en bronze argenté et 1,50 francs pour celles en bronze doré. Enfin, venaient les beaux bijoux de la maison Lalique, dont les broches pouvaient atteindre 100 francs ! Pour ces produits de valeurs, nous ne disposions que d'un exemplaire modèle. Les acheteurs repartaient avec un bon qui leur permettait de retirer leur achat directement à la maison Lalique.
Des prix pouvaient nous être remis en fonction de nos résultats. Je me suis montrée si convaincante pour le joli bijou doré de chez Lalique que j'ai réussi à en vendre douze. Or, si on parvenait à en vendre dix, on nous en remettait un ! Je suis rentrée à la maison ravie de ces deux journées qui m'ont fait apercevoir l'esprit de solidarité très présent chez les bénévoles et les donateurs.
1 Archives municipales de Pantin, Q/47 : organisation de la Journée du poilu.