Vendredi 15 janvier 1915
Le 14/09/2015 à 14h00 par Eugénie Lutz

Journée froide et humide

 

Nous avons reçu une lettre de Virginie Schollé. En raison des hostilités et de la mobilisation de son époux, elle a quitté Pantin, avec sa petite fille, le 7 septembre dernier. Elle s'est réfugiée chez sa tante dans l'Aude à Fontiers-Cabardès. C'est un très joli petit village et sa fillette bénéficie pleinement de la nourriture et du bon air de la campagne mais, comme nous tous, elle ne pensait pas que la guerre durerait si longtemps. Aujourd'hui elle souhaite rentrer chez elle, pour ne pas être à la charge de sa tante plus longtemps. Elle nous demande dans sa lettre de vérifier si son appartement au 176 rue de Paris est toujours disponible. Elle nous dit avoir aussi envoyé une lettre à la Mairie, pour obtenir son rapatriement à Pantin ; elle n'a en effet que son allocation pour vivre.1

J'ai pris mes renseignements auprès de la concierge et nous pouvons lui écrire la bonne nouvelle. Même si elle n'a pas payé son loyer, sa propriétaire, madame Ferré, eu égard à la situation, leur a conservé l'appartement.

 

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